jeudi 4 août 2016

Cinquantenaire du jumelage

Le logo du cinquantenaire

Cette année nous avons célébré à Plomelin, du jeudi 21 au mardi 26 juillet, le cinquantenaire du jumelage qui unit  depuis 1966 notre commune à celle de Betziesdorf (Hesse). Dans ce cadre, une délégation de Betziesdorf/Kirchhain comprenant plus de 70 personnes avait fait le voyage jusqu'à chez nous.

Ce jumelage, voulu par le Maire de l’époque, Robert Omnes, s’inscrivait dans la droite ligne des objectifs du Traité de l’Elysée, signé le 22 janvier 1963 par le Président de la République, Charles de Gaulle, et le Chancelier allemand, Konrad Adenauer.

Ce Traité, fondateur de la coopération franco-allemande, répondait à trois objectifs, exposés dans la brève Déclaration commune accompagnant le Traité. Il s’agissait par là à l’époque de :
  • sceller symboliquement la réconciliation franco-allemande ;
  • créer entre les deux peuples et, en particulier, leur jeunesse une véritable amitié ;
  • favoriser ainsi la « construction de l’Europe unie, qui est le but des deux peuples ».

En célébrant cette année le cinquantenaire de son jumelage, Plomelin apporte la preuve que ces objectifs n’étaient pas utopiques et témoigne du fait que tous ceux qui ont œuvré à leur réalisation étaient des visionnaires, chacun à son niveau.

Bien sûr, au fil des années, le jumelage a évolué. Des rencontres entre clubs sportifs, entre chorales, entre groupes folkloriques et entre familles ont eu lieu. Trois mariages franco-allemands ont même été célébrés. C’est dire !

L’amitié franco-allemande appartient aujourd’hui à la normalité, elle est même presque devenue banale. Cependant, comme toutes les amitiés, si l’on ne veut pas un jour la voir disparaître, il convient de l’entretenir. Et c’est ce que le comité de jumelage de Plomelin, soutenu en cela par le Maire et son équipe, a souhaité faire lors du séjour de la délégation allemande chez nous.

Pour recevoir dignement nos partenaires, un programme varié avait été concocté par le bureau du comité. Il comportait des aspects culturels, festifs et bien sûr officiels. 

Le vendredi 22 juillet, la délégation est allée à Lorient visiter la base sous-marine et le sous-marin "La Flore" puis a profité de la plage du Pouldu pour pique-niquer et se baigner.

L’accueil officiel de la Mairie, le soir, a incontestablement été un moment fort de ce séjour. Dans un premier temps, la délégation allemande et les Plomelinois qui le souhaitaient se sont rassemblés pour un dépôt de gerbe et un instant de recueillement au Monument aux Morts. Puis, dans un second temps, ils se sont rendus sur la tombe de Robert Omnes pour lui rendre hommage. Nous tenons à remercier ici sa veuve Jeva, qui nous a fait l'honneur et l'amitié de sa présence.

Recueillement sur la tombe du cofondateur plomelinois du jumelage.

Ensuite, tous se sont retrouvés dans la salle socioculturelle pour écouter les discours officiels, assister aux traditionnels échanges de cadeaux et admirer la superbe exposition photographique retraçant les cinquante années du jumelage. Cette réception, à laquelle plus de 200 personnes ont participé, s'est bien sûr terminée par le verre de l’amitié… franco-allemande.

Un cadeau de la délégation allemande chargé de symboles.

Le samedi, le comité avait choisi de conduire nos partenaires à Douarnenez pour qu'ils assistent à la manifestation "Temps Fête". Cette très belle fête nautique, sous un soleil radieux, a enchanté tout le monde.

Avant l'embarquement.

Le samedi soir, un repas de crêpes était proposé à la salle socioculturelle pour la plus grande joie de nos amis allemands, qui depuis le temps sont devenus des amateurs avertis. Un grand merci revient aux crêpières de Plomelin qui ont fourni, encore une fois, un travail remarquable.

Le dimanche a été consacré au Festival de Cornouaille. Les familles d'accueil s'étaient arrangées avec leurs hôtes pour les accompagner ou simplement les conduire et les récupérer le soir.

Lundi matin, une visite du salon des antiquités du Château du Pérennou était proposée et l'après-midi chacun pouvait au choix aller faire du shopping à Quimper ou aller se baigner à l'Ile-Tudy.

Le soir, la délégation de notre commune jumelle et les familles d'accueil se sont retrouvées, en présence de notre Maire, au Manoir de Kerouzien pour le dîner de clôture du cinquantenaire.

Tous réunis devant le manoir de Kerouzien.

Il était impensable que les groupes folkloriques de Betziesdorf et de Plomelin ne soient pas présents pour cette occasion et ils ont ravi l'assistance en présentant quelques danses typiques de leur répertoire.

Les deux groupes dansent une Gavotte.

Pour mettre un point final à la célébration du cinquantenaire, le comité de jumelage avait retenu l'idée de tirer un petit feu d'artifice à la fin du repas. Celui-ci  a surpris et enthousiasmé tout le monde.

Le mardi matin, la délégation hessoise remettait le cap vers l'Allemagne, la tête pleine de magnifiques souvenirs.

Auf Wiedersehen et à la prochaine fois!




1 commentaire:

  1. C'est une excellente idée de rappeler ici le programme de cette dernière rencontre. Cela permettra à ceux qui nous succéderont de lister les visites déjà effectuées.
    J'ai surtout apprécié le préambule rappelant les objectifs du jumelage, à une époque où ce n'était pas si évident.Les fondateurs ne se cantonnaient pas à un rapprochement franco-allemand. Celui-ci devait servir de base à une Europe à construire.
    Rien n'est jamais acquis ! Tout comme une amitié s'entretient, la pérennité d'une Europe politique n'est pas assurée. Après l'élargissement aux PECO (pays d'Europe centrale et orientale) lié à la chute du « rideau de fer », l'évolution de l'Union européenne en simple zone de libre-échange à laquelle voulait la réduire la Grande-Bretagne, porte en germe la disparition de cette union. Le Brexit, comme la montée des extrémismes dans les nations qui composent l'UE, devrait provoquer un électrochoc : il est vital de redonner une consistance au couple franco-allemand et de fixer comme objectif non pas l'Europe des marchés financiers, mais une Europe sociale qui tirent ses habitants vers le haut au lieu de les opposer à des « travailleurs détachés »...
    Depuis le Traité de Lisbonne, l'Europe a un président. Qui connaît son nom ? Elle a aussi un ministre des affaires étrangères. Mais a-t-elle déjà eu une politique étrangère ?...
    Dans la pratique, l'homme le plus important de la structure « Europe » est le président de la Commission européenne. José Manuel Barroso a fait deux mandats. Il avait été choisi par les chefs de gouvernement de l'UE « grâce à » son inconsistance. Il ne risquait pas de faire d'ombre à l'un d'entre eux. Il pantoufle aujourd'hui chez Goldman Sachs. Son successeur et actuel président est Jean-Claude Juncker. Ancien gouverneur de la Banque mondiale, puis du FMI et enfin de la BERD, il fut Premier ministre du Grand Duché du Luxembourg au moment de l'organisation d'un vaste réseau d'évitement fiscal, connu depuis sous le nom de 'Luxembourg leaks '.
    Est-ce l'Europe dont avaient rêvé Jean Monnet, Konrad Adenauer, Alcide de Gasperi ou Robert Schuman ? Est-ce l'Europe dont nos enfants ont envie ?...

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